vendredi 4 janvier 2013

Les chroniques du Placard : Le ballet des escargots

 Adieu chocolat, fromage et pomme de terre ! Adieu petits plats gastronomique de Maman, Adieu ! Adieu descente des pistes et descente dans les abysses de la flemme en pantoufles, Adieu !

Le compteur indique deux petits chiffres -06/01- et un grand chambardement !
...
Bonjour, bonnes résolutions ! Bonjour calories et mauvaises habitudes de fainéant à perdre, Bonjour ! Bonjour tas de courrier obstruant la boite aux lettres ! Bonjour déchainement de l’équipe pédagogique qui, loin de toute hibernation, réalise le retard immense accumulé durant ces mois de torpeur automnale, bonjour !

Mais avant le saut dans le grand océan déchainé de la rentrée, un long et lent ballet démarre : bonjour la SNCF, bonjour mélancolie des adieux sur les quais de la gare !

La sage et vieille Education Nationale en a décidé ainsi, il faut s’y remettre ! « Rejoignez vos Placard, étudiants assoiffé de savoirs ! – Oui, chef ! ». Le Placard, je l’ai soigneusement vidé de sa substance « vitale »il y a 15 jours, portant dans mon sillon livres, cours, vêtements et accessoires, draps, torchons et fond de placard … Maintenant, ce bagage a doublé son volume par la formule plus magique que mathématique « temps disponible + étrennes + maman au petit soin ».

Alors, te voilà, chargé comme un chameau ! Formant une caravane d’un seul, tu devras faire la traversée du désert urbain à la vitesse du gastéropode mangeur de laitue, contourner tous les obstacles, braver pentes et marches, pluie et vent pour rejoindre le Placard promis.

Sur ton dos, le nécessaire et le moins nécessaire, harnachés avec minutie. Tout doit rentrer, tout. Alors tu empiles, plies et replies, tasses, pas un millimètre cube ne doit être gaspillé. Tu surajoutes des annexes, sac à dos, sac à main… Tasser c’est beau, porter c’est dur ! Et pourtant, il faudra marcher, trainer, tirer, poser en équilibre… tes épaules tirent, tes bras sont écartelés, tes jambes hurle « hooooo hisseeeee » à t'en déboiter la rotule à chaque flexion.

Forçat parmi des milliers d’autres semblables, tu t’en remettras à capricieuse SNCF. Vous implorerez l'air inquiet le Dieu Chemin de fer les yeux levés vers les panneaux des départ. Tu prieras qu'Il t’emmène sans plus tarder au turbin. Il est 16h, un dimanche de galette des Rois et tu attends de pouvoir rejoindre les rives de la Mer Destinée.

« Bon voyage à bord du navire Etude ! Cette nef ne touchera plus terre avant plusieurs mois, l'avis de tempête est déclaré. Merci de ne pas perdre son calme et de ne pas se jeter par-dessus bord. Nous voyageons en destination de l’ile de la Reussite. La Compagnie Iwillsurvive vous souhaite un agréable voyage ! »

Adieu !

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