Les chroniques du placard

Les chroniques du Placard : Le ballet des escargots

Adieu chocolat, fromage et pomme de terre ! Adieu petits plats gastronomique de Maman, Adieu ! Adieu descente des pistes et descente dans les abysses de la flemme en pantoufles, Adieu !

Le compteur indique deux petits chiffres -06/01- et un grand chambardement !
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Bonjour, bonnes résolutions ! Bonjour calories et mauvaises habitudes de fainéant à perdre, Bonjour ! Bonjour tas de courrier obstruant la boite aux lettres ! Bonjour déchainement de l’équipe pédagogique qui, loin de toute hibernation, réalise le retard immense accumulé durant ces mois de torpeur automnale, bonjour !

Mais avant le saut dans le grand océan déchainé de la rentrée, un long et lent ballet démarre : bonjour la SNCF, bonjour mélancolie des adieux sur les quais de la gare !

La sage et vieille Education Nationale en a décidé ainsi, il faut s’y remettre ! « Rejoignez vos Placard, étudiants assoiffé de savoirs ! – Oui, chef ! ». Le Placard, je l’ai soigneusement vidé de sa substance « vitale »il y a 15 jours, portant dans mon sillon livres, cours, vêtements et accessoires, draps, torchons et fond de placard … Maintenant, ce bagage a doublé son volume par la formule plus magique que mathématique « temps disponible + étrennes + maman au petit soin ».

Alors, te voilà, chargé comme un chameau ! Formant une caravane d’un seul, tu devras faire la traversée du désert urbain à la vitesse du gastéropode mangeur de laitue, contourner tous les obstacles, braver pentes et marches, pluie et vent pour rejoindre le Placard promis.

Sur ton dos, le nécessaire et le moins nécessaire, harnachés avec minutie. Tout doit rentrer, tout. Alors tu empiles, plies et replies, tasses, pas un millimètre cube ne doit être gaspillé. Tu surajoutes des annexes, sac à dos, sac à main… Tasser c’est beau, porter c’est dur ! Et pourtant, il faudra marcher, trainer, tirer, poser en équilibre… tes épaules tirent, tes bras sont écartelés, tes jambes hurle « hooooo hisseeeee » à t'en déboiter la rotule à chaque flexion.

Forçat parmi des milliers d’autres semblables, tu t’en remettras à capricieuse SNCF. Vous implorerez l'air inquiet le Dieu Chemin de fer les yeux levés vers les panneaux des départ. Tu prieras qu'Il t’emmène sans plus tarder au turbin. Il est 16h, un dimanche de galette des Rois et tu attends de pouvoir rejoindre les rives de la Mer Destinée.

« Bon voyage à bord du navire Etude ! Cette nef ne touchera plus terre avant plusieurs mois, l'avis de tempête est déclaré. Merci de ne pas perdre son calme et de ne pas se jeter par-dessus bord. Nous voyageons en destination de l’ile de la Reussite. La Compagnie Iwillsurvive vous souhaite un agréable voyage ! »

Adieu !
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Les Chroniques du Placard : le téléphone rouge. .
Après une petite journée studieuse me voilà de retour. Je me pose, ouvre le PC... et oh! joie! je vois que 'j'ai un nouveau message vocale" sur ma ligne fixe... oh joie, joie joie ! je me rue sur le répondeur... oui mais... attendez... PERSONNE n'a mon numéro à part ma mamounette... tiens ! bizarre... j'écoute une première fois : blablablabla "deux ...

formation dont une sur la lutte des classes"... deuxième écoute : "je t'appelle pour renouer, savoir comment tu vas, ta vie tout ça. On a deux formations (vous connaissez la suite). Troisième écoute, très attentive ("dis voisin ! baisse ta télé, je cherche à savoir qui veut renouer avec moi lors d'une formation sur la lutte des classes!") : Salut c'est machin chouette de la section de villeurbanne du parti communiste français!"...
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La suite du message vous la connaissez. . . Je ne vous cacherais pas déception. Ceci dit, je vous entends déjà bande de malins me dire que je n'avais qu'à faire parti du PCF aussi, quoi!
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Allez maintenant, finis de rigoler, j'aimerais pouvoir suivre le film rose, moins pudiquement nommé porno, de mon voisin qu'on entend COMME SI ON Y ETAIT ! miam .

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Les chroniques du Placard : exil.
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Là où j'ai vraiment réalisé que j'avais quitté mes terres auvergnates, c'est quand j'ai fait 4 fois le tour du rayon fromage d'un super marché lyonnais pour être bien sure qu'ils n'en avaient pas caché un ailleurs, comme ça, pour faire une blague. Je confirme, ce n'est pas une blague. Pour tout ces lyonnais qui ne connaitront jamais les vraies saveurs de la vie et pour ma baguette de pain orpheline, réduite au Babybel, VDM.

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Les chroniques du placard : La vie est un long rail tranquille.
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Me voilà donc affublée de mon cartable en cuir, d'un tailleur, d'une écharpe en soie, de petites ballerines et tout le tralala pour ma première réunion de stage à Paris, même mes cheveux avaient joué le jeu...

Je monte donc à bord de mon train, Le Monde sous le bras histoire de parfaire le cliché, me disant que je le lirais paisiblement durant les 3h 30 qui me séparent de la capitale. Tout va pour le mieux. Je suis à l'heure, je ne me trompe pas de de wagon, mes bagages étiquetés ne seront pas confondus avec des colis piégés, mon billet est composté. Le train roulera normalement, il n'aura aucun retard, j'aurais même le luxe d'avoir un contrôleur aimable qui me réveillera avec bienveillance pour le contrôle du billet tandis que je m'étais assoupie avec élégance (hormis peut-être la bouche ouverte, exhibant mes plombages, ceci dit la perfection n'existe pas!)tandis que je rêvais. Rien ne semble pouvoir rompre la tranquillité de mon voyage en seconde, dans le dernier wagon, sur mon siège seul avec table, dans le sens de la marche. Rien? C'était sans compter, la meute de collégien qui m'a gaiement et bruyamment rejoins à Vichy, et qui, bien entendu se rendait en excursion à Paris... Alors, soudain, je me sentais poussé des ailes politiques, prête à m'engager avec ferveur dans le futur TGV Clermont-Paris, car à bien y réfléchir, 3h30 c'est long! très long! vraiment très très long!

Finalement ce qui m'a tué, ce n'est pas leurs machouillements continuels, mouillés et scintillants, ce n'est pas leur langage châtié, ce n'est pas non plus leur sonnerie de portable, ni même le fait qu'ils aient le dernier smartphone alors que j'ai un vieux machin moisi, pas même encore leur vas-et-viens continuels de par et d'autre du wagon, ni leur excitation communicative, ce n'est pas non plus leurs blagues nazes et grossières, leurs ragots baveux ou leurs confidences niaises, ce n'est pas leur look fluo à me bruler la rétine, leur dégaine insulte toute entière à la dignité ou les CHUUUUUUUUUUUTS!! des professeurs dépassés et désabusés... non ! ce qui m'a tué, c'est leur capacité à extraire de leur sac sans fond des tonnes et des tonnes de sucreries alors que je crevais la dalle ! Ah les saligauds! Ils ne m'en aurait même pas proposées ! Ils n'avaient aucune pitié pour la vieille coincée en costard que soudain j'étais devenue et qu'ils lorgnaient d'un regard narquois. J'étais celle qui ne comprends rien à leur life et à qui ils se jurent de ne jamais ressembler quand ils seront grands... Moi, je me revoyais il y a moins de 10 ans, baveuse, niaise et mal sapée. Je me reconnaissait dans cette nana un peu ronde et malhabile qui tentait tant bien que mal de s'affirmait riant fort, pensant que jamais je ne saurais ressembler à ces citadines trop bien fringuées pour être libres et vraiment heureuses.
Bref! J'étais déguisée, mais eux, ils ne le comprenaient pas.

Alors oui la SNCF n'a rien fait, mais oui, en plus de m'avoir fait vivre le supplice de Tantal, ce voyage m'a rappelé qu'inexorablement je passais de l'autre côté de la barrière, là où l'herbe n'est plus si verte et fraiche.

SNCF: Soyez Neutre et Conforme mais Foutu ? ...
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Les chroniques du Placard : Spring Parade.
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J’ai un scoop : c’est le printemps ! Je vous entends déjà bougonner devant vos écrans qu’il y a bien longtemps que le père Cabrol et que la mère Laborde nous l’ont annoncé ! Moi de vous répondre que plutôt que de rester coincés derrière vos écrans, il serait bon d’aller voir la splendeur du spectacle dehors ! Mickey et sa parade n’ont qu’à bien se tenir, place de jaude aussi, il y a du chaud !
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Ainsi donc, ce grand moment de gaieté, de douceur et de retour à la vie est arrivé. Ô ! je ne vous dis pas cela parce que les arbres se sont paré de leurs plus précieux atours, dont la fragilité seule égale leur beauté. Les fleurs sont si belles, avec leurs couleurs pimpantes… de quoi faire pâlir de jalousie ces dames. C'est d'ailleurs ce qui explique que soudain, les jupes se fleurissent en même temps qu’elles fleurissent. Le printemps devient alors un incroyable défilé et les rues un immense hall d’exposition. Les jeunes femmes raccourcissent leurs jupes proportionnellement l’allongement de leurs talons, et lèvent ainsi le voile sur leurs courbes voluptueuses et légères acquises après des mois d’efforts et de privations pour se sauvegarder des assauts alimentaires hivernales. C’est avec une pointe d’arrogance triomphale dans leurs petits déhanchés qu’elles affichent leur fine silhouette au monde (masculin de préférence) .
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Messieurs, vous ne saurez feindre d’ignorer combien le printemps est propice à vos regards coquins en coin qui fusent partout, dans tous les sens, du plus discret, au plus sonore avec l'imparable sifflements dans les règles de l’art. Mais vous n’êtes vous –même pas en reste ! Vous arborez, torse bombé, ce corps sculptural que vous avez forgé si durement aidé par votre bonne marraine la fée. Ainsi, vos muscles en toc ou en dure, seront joliment soulignés par votre t-shirt marinière, légèrement trop étroit. Votre jolie minois surmonté d’une petite coupe bien comme il faut, sera caché avec malice derrière vos ray ban flambant neuves (qui ont d’ailleurs flambées votre compte bancaire mais idéales pour les regards coquins en coin). Mignon, célibataire mais fauché, ça reste une affaire à saisir n’est ce pas mesdemoiselles !
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Ainsi, donc, il y a ceux qui arborent leurs armes de séduction massives… prêts pour la conquête. Ceux-là, au-delà de se voir, s’entendent. Ils parlent et rient fort, entamant les liminaires aux chants nuptiaux. Mais, il y a aussi qui arborent leur butin avec autant de fierté qu’est relevé leur menton. Il leur faut toutefois convaincre l’être conquis que l’occupation sera passive quoique durable. C’est ainsi qu’assis au pieds d’un arbre du parc, le beau minet susurre tout son jeune et vigoureux amour à sa minette avec une maladresse toute adolescente et attendrissante … si elle n’était pas trop mielleuse pour être honnête.
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Enfin, il y a ceux qui ont tenus leur doucereuses promesses et qui tirent les fruits de leur occupation passive. Ceux-là dégainent la poussette pour défiler avec la plus fulgurante des preuves, le bébé ! Les poussettes poussent alors dans nos villes autant que les pâquerettes dans nos pelouses ! Bébé, parents gagas et oiseaux gazouillent en cœur.
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Entre les deux, il y a mon voisin du dessus, qui est en phase avancée de conquête grâce à ses nouveaux muscles (heureusement que nos nuits blanches ont été payantes ! ), en témoigne les hymnes d’amour qu’entonne à gorge déployer sa jolie donzelle en jupe fleurie. Il n’est d’ailleurs pas le seul, la machine à joujou qui trône comme vous le savez devant ma porte me rappelant tous les matins de mettre ma petite laine tourne à plein régime.
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Aussi, je me permettrais de me la jouer à la Dechavanne et de rappeler à mon voisin, ainsi qu’à vous tous qui profitez comme il se doit des joies du printemps, qu’il faut sortir couvert, si l’on ne veut pas finir conquis-gaga à propulser une poussette ou si l'on veut encore longtemps assisté à la parade des mimies et de leurs mickeys !

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Les chroniques du placard : Venez comme vous êtes ! palapapa pa! 
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Vivre au CROUS est pour un juriste publiciste (ou de façon générale pour un être humain normal) une expérience ce qu’est la dignité.
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La dignité c’est croiser tes voisins, à l’entrée de la douche dans ton peignoir assortis à des pantoufles roses à fleu-fleurs , ta serviette sur la tête, ou à la sortie des chiottes avec un long brin de papier toilette virevoltant dans son sillage, pas réveillée, les cheveux hirsutes, les yeux pas en face des trous et un air d’ours alléché (tant pour l’humeur que pour les poils aux jambes), et lui dire « bonjour ! » avec sourire et conviction, ne notant même pas sa micro serviette autour de la taille, son propre pyjama rayé, ses poils disgracieux, son rouleau rose ou son gel douche Axe...
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Le summum de la dignité, c’est te faire draguer par un magistrale
« bonjou’miss » souligné par son regard insistant dans un langoureux mouvement vertical, tandis que tu es vêtue de ton même peignoir rose à fleu-fleur, de ton pyjama rayé, des soutes à bagages sous les yeux sur lesquelles coulent ton maquillage, tes cheveux toujours aussi hirsutes, prise en flagu’ avec ta casserole de pâte-bolo à la main !
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Evidement je vous mets dans une confidence absolue car ce qui se passe à la cité U, reste à la cité U ! Au CROUS, dignité rime aussi avec secret !

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Les chroniques du Placard, journée de la femme : Diane Chasseresse.
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Aujourd’hui, journée de la femme, je quitte le Placard déterminée. D’un pas décidé, je me lance dans une traque ardue : je vais chercher LA petite robe. Trouver la robe est à la fille ce que la chasse aux mouflons ou à la gallinette cendrée est à d’autres. Mais dans cette quête, pas de bottes, pas de treillis kakis, pas même fusil, j’avance en jean-basket armée d’une carte de crédit.

Pourtant, dans cette poursuite, je n’ai rien à envier aux chasseurs les plus aguerris, à part peut être le fait qu’ils évoluent en forêt … Moi aussi, j’avance dans un monde hostile, un monde peuplée de femmes voraces de beautés prêtes à se battre pour ladite robe. Je dois déjouer d’habiles manigances de vendeuse perfides pour m’induire en erreur, je dois éviter leur mannequin en guise de leurres. Quel chasseur confondrait un cerf et une biche ? Elle ne m’y prendront pas ! Je dois aussi laisser aller mon instinct, mon flaire. Il faut remonter des pistes, se faufiler dans tous les coins des magasins, tirer mille manches, zyeuter et jauger mille fois. Cette traque devient vite obsédante, je farfouille, je regarde et je toise toutes mes congénères affublées de l’objet de mes désirs, jalousant toujours leur magnifiques trouvailles. Soudain, alors que tu as réussis à éloigner la vendeuse pleines de bonnes intentions mielleuses telles un piégeux papier tue-mouche, derrière un fourré de pulls, dans un bosquet de noir et de blanc… tu LA vois enfin dans son halo de lumière! Tu l’as en joue mais c’est elle qui t’attire, qui te tue, royalement suspendue à son cintre. Evidemment, elle est parfaite ! Evidemment, elle fait de toi LA fille.

Cette victoire n’apaise pourtant rien de ma crise de féminite aigue, au contraire : elle l’exacerbe ! Je rentre donc au Placard, fiévreuse, avec mon butin. Comme toute chasseresse digne de ce nom, n’ayant pas pratiquée la battue (version de la chasse à LA petite robe pratiquée par un groupe de filles aussi hystériques qu’efficaces !) il me faut au plus vite montrer à mes « bestaaaaah » mon trophée ! Mais avant, je dois être sure, sure que je ne me suis pas laissée bernée par une ultime manœuvre de vendeuses mesquines et vérifier que se soit bien LA petite robe et non pas, une robe.

Oui mais voilà quand on vit dans un Placard, si la penderie est un désir, le miroir en pieds est un rêve lointain. Tant pis ! j’enfile cette deuxième peaux, qui vous l’imaginez me va comme un gant et s’enfile avec fluidité. La frustration est trop grande car le miroir est trop petit, 60 cm par 40 (rendez vous compte ! l’architecte devait être un homme négligé !), et surtout trop haut , au dessus du lavabo ! Même si j’avais trouvé LES escarpins je n’aurais jamais atteint la taille de 2 m 30 nécessaire pour voir ma robe dans ce fichu ersatz de miroir ! Je vous épargnerais la démonstration par le théorème de Pythagore qui prouverait que même sur la pointe pieds, même collée à mon placard, je ne verrais rien. L'excitation de la victoire m’inspire mon idée de génie ! Mais ma tête, siège de ma bêtise narcissique se repentira vite : j’attrape ma chaise, je grimpe dessus, ne regardant que LA robe, BAM! je m’assomme sur le faux plafond ! Heureusement, la bosse ne m’empêche pas d’enfiler MA petite robe, elles sont même assorties !

La morale de cette histoire, s’il devait y en avoir une, ne saurait être une hâtive conclusion qui corroboreraient d’affreux stéréotypes sur la gente féminine! Non point ! Cela serait : LA petite robe rend belle, mais pas bête : l ’amour de LA petite robe rend aveugle mais le faux plafond rend la vue!

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Chronique de Placard : loose time.
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 Il y a des soirs comme ça où ton raz le bol te propulse au Placard. T’en marre ! Tu ne sais pas trop ce qui ne va pas. Mais ça ne va pas. Mais alors pas du tout ! Tu sautes dans ton pyjama rayé et ton t-shirt XXL datant de l’époque où tu faisais encore du sport. Tu te passes LE disque, celui qui ne tourne plus qu’en cas de crise profonde et t’étends par terre… ...dans une main la tablette de chocolat, dans l’autre la boite de mouchoir. Tu es là avec ton maquillage qui coule, au milieu de ton couloir central, parce que de toute façon c’est bien le seul endroit où tu puisses t’allonger…Tu pries tous les saints de la terre pour que personne de t’emschtroumpfe : tu veux être seule, toi, ce chanteur démodé dont tu tairas le nom pour ta dignité, ta tablette et ton espoir. Tu fermes les yeux, le Placard devient une île déserte où t'attends l'homme de ta vie négligemment assis sur la grève... bref! tu divagues.

Ta tablette dodeline posée sur ton ventre dans une nouvelle secousse de larmes. Tu en es à ton 11ème mouchoir. C’est le refrain de la quatrième chanson que tu massacres comme les 3 précédentes même si tu la connais par cœur. . . C’est à ce moment très précis que tu reçois un message du ciel sur ton portable. Un désœuvré à qui tu as donné ton nouveau numéro par charité se fait envoyé de dieu par une intuition divine. Il est venu te sortir de ton marasme et te mener à la lumière : « Coucou ! »
Amen.
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Les chroniques du Placard : Tétris ®. 
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 Alexei Pajitnov a vécu au CROUS ! J’en suis sure ! Pardon ? vous ignorez qui est Alexei Pajitnov ? Si je vous dis des formes qu’il faut imbriquer pour faire des lignes et obtenir des points ?... Ah ça y est ! Le rapport avec le CROUS ? Allons, c’est évident. La vie au CROUS est une formidable et immense partie de Trétris® grandeur nature ! Quotidiennement t...u aiguises ton esprit, prêt à exploser le record mondial. Attention, prêt, jouez ! ! !

Un dimanche soir au pieds de la cité U avec ta petite voiture à garer. Plusieurs milliers d’étudiants, 200 places de parking dans le quartier et ta voiture: tu joues au Tétris ! « Eh ! dis donc ! Ouais toi avec la voiture rose, dis t’veux demander au mec devant de s’avancer » « eh le mec devant, le mec derrière veut que tu t’avances un peu ta caisse, il dépasse d’un petit mètre de la place là ».

Une bande de plus de 3 potes viennent boire un verre. 1 lit, 2 chaises et 5 potes : tu joues au tétris ! « y’a pas à dire c’est chaleureux, le placard ! »

Une d’entre elle est trop naze pour rentrer. Un tout petit lit, deux filles qui veulent pioncer : tu joues au tétris !

Tu accumules depuis un an toutes sortes d’affaires à commencer par des centaines de pages de cours et des kilos de bouquins: 1 placard,7 classeurs, 15 kilos de bouquins et tout le reste : tu joues au Tétris !

Ton pote déménage et voudrait laisser des trucs chez toi quelques temps : 3 valises, 1 petit meuble, 2 altères et ton capharnaüm : tu joues au Tétris !

Sauf que parfois tu découvre au touché que visiblement non, ta voiture n’est ni une Mini®, ni une Smart®… et tu pourris ton pare choc. Tes potes ne veulent plus venir, ils sont pas chaleureux. L’imbrication avec ta pote dans le lit a mal fini… enfin c’est surtout toi qui finis parterre pour la laisser dormir confortablement dans TON lit, par courtoisie … (attendez ? vous imaginiez quoi ? ). Tu n’en peux plus de tout ce bazar chez toi , il y en a tellement que tu ne peux plus réintégrer le Placard : GAME OVER.

Tu as perdu au Tétris.

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Les Chroniques du Placard : pas de bourrée.
.Dans de belles envolées lyriques mais non moins pittoresques, il est affirmé parfois, que si la bourrée auvergnate est dansée si près du parterre, dans de sensuels et virevoltants glissements entrecoupés de coup de pieds au sol, c'est par dévotion à cette terre toute à la fois nourricière et prison de labeur.
Moi, de mon Placard, dans un hall d'entrée, j'ai une toute autre explication! Elle s'est faite évidence durant l'épisode de neige de cet hiver. Elle a frappé mon esprit avec un claquement pareil à celui des sabots sur le parquet. Cette autre vérité m'était apportée par la jeunesse accusée si souvent de mépriser ses racines, son histoire. Pourtant, elle semblait porter inconsciemment cet héritage malgré les heures tardives et les températures négatives... Aussi, ce petit matin là, une tasse d'eau chaude dans les mains, le regard posé sur le parking couvert d'un cotonneux manteau de neige, fatiguée d'avoir sans cesse était réveillée par cette danse, je réalisais : Les Auvergnats, ils tapent du pieds pour se débarrasser de la neige sous leur chaussures! CQFD!
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Contribution au concours : mon souvenir de neige du blog les potins du blog trotteur.
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Les chroniques du Placard : Sens propre du terme.
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Un soir comme ça, peinarde dans ton pyjama rayé, vautrée dans ton lit, sirotant ta petite verveine-menthe-nuit tranquille pour digérer une livre de pâtes-bolo et une tablette chocolat des soirs de lassitudes, tu mates un film pour ta culture (Coup de foudre à Notting Hill). Prise par l’émotion , tu tends ton bras pour choper un mouchoir dans le ...paquet de l’autre côté de la pièce. Dans cet élan de courage, tu t’aperçois que ton T-shirt XXL délavé reste collé au mur… prise d’un doute, tu observes le mur de près avec la lumière très efficace mais ô ! combien froide et déprimante du néon…
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ERREUR ! Car soudain le mollusque que tu étais se métamorphoses en furie ! Ca recommence ! T’aurais envie de hurler ! Tes cheveux se dressent sur ta tête !Tu te jettes sur placard, vides la moitié de ta bouteille de Javel dans ta petite cuvette bleue fluo que tu remplis d’eau bouillante ! A cet instant, se révèle la crasse qui semble dégouliner sur tes murs, que pourtant tu récures depuis des mois et de longues soirées comme celle-là ! Elle est partout ! Partout ! Dans les moindres recoins ! Tu frottes, frottes, frottes ! Tu sues, tu rages, tu frottes ! Tu n’écoutes, ni tes crampes, ni l’heure, ni même les 100 pages de droit pénal que tu dois ingurgiter ! Même la fin transcendante de ton film, tu t’en fou ! Non ! Tu frottes ! Ton éponge finit par se disloquer, détruite par tant de haine. La bouteille de javel git au milieu de la pièce, sa dernière petite goutte au goulot. Tes mains sont rongées, ridée et il est 01h00. Là, affalée sur ta chaise, essoufflée, à bout de force, tu contemples tes murs luisant encore de cette lutte effrénée et tu réalises… la peinture est lavable. Car oui, elle s’en va en frottant!
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Mais si la peinture part, pourquoi la crasse, elle, reste ?
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Les chroniques du placard : sortilèges et nuits blanches.
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Ah messieurs ! Depuis quelques temps déjà, une bonne marraine enchanteresse veille sur vous. Elle vous a délivré dans un grimoire à 30€ le secret de la transformation en prince charmant, beau, fort, sourire white et brush’ impec’. Sa recette ? pas tant de bave de carpeaux et autres pattes de lapin que des sots de transpiration, beaucoup de... frident et de fructis style. Lafay veille sur vous… et hante mes nuits ! Ce ne sont pas vos corps délicieusement sculptés et luisants qui m’extirpent de mes soupirs de princesse endormie… non point ! C’est bien mon voisin du dessus qui invoque à toutes heures de la nuit les sortilèges de la gonflette dans des formulations plus que bruyantes.
Diable ! Qu’on l’emmène à Pludlard ou qu’il s’étouffe dans ses muscles et qu’enfin les bras douillets et paisibles de Morphée me reviennent !

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Les chroniques du placard, spécial St Valentin : aimer, c’est se pourrir un peu.
Le Placard est dans un hall, lieu discret, écrin de choix pour une langoureuse
sérénade. Que cela soit devant ma porte, où devant ma fenêtre, à toute heure du jour ou de la nuit , explose le feu d’artifice de passions violentes et dévorantes… Fleur bleue, s’abstenir.
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... D’abord, il y a le bourré-du-vendredi-matin-5h aux prises avec sa donzelle fumasse . Il a juré que « maiiiis non », il était « sorti avec perSONNEEE ! » et surtout qu’ « début [il était] pAAAAs bourré »(« au début », notez la subtilité). Bien sur, après avoir juré et juré encore qu’en boite, « y’avait pas de meuf », le mélodrame s’achève en un plat pardon « que veux-tu de plus ?! QUE VEUX TU DE PLUS ?»… les filles vraiment, ça ne comprends rien.
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Ou encore, il y a les furies du milieu de semaine qui fument leurs clopes rageusement, hurlant avec raffinement, grâce et élégance, à leur amie bonne-oreille-bonne-poire , que « c’est qu’un fils de **** » et qu’ « il s’est «bien foutu de sa *** », « que le monde est rempli de fo*** ». Bref ! « tous des co**ards qui nous prennent pour des co**es » !
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Alors, s’il vous prend l’envie de chanter la sérénade… ça me changerait de disque!

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Les chroniques du Placard : Hommage.
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Je râle beaucoup et n'est pas fini de râler : je resterais finalement dans mon hall-fumoire-lieu-d'incitation-à-la-débauche-et-confessionale-en-cas-de-crise-dede-couple jusqu'en juillet. Cependant, je voudrais remercier le personnel de service, ceux qui ont les mains dans le cambouis et la javel pour leur efficacité et leur gentillesse! Si leur hiérarchie et certains autres au chaud dans leur bureau pouvait en prendre de la graine! A bon entendeur...merci!
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Les chroniques du Placard : Innovations.










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Depuis des siècles l'homme crée l'impossible : lunette pour voir la nuit, cape d'invisibilité, oreilles pour les sourds... au CROUS, ils ont inventé les murs sans les effets du mur... car oui, ce soir, je sens le vent froid passer à travers la façade!
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Les chroniques du placard : relativité.
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Vivre au CROUS, c'est défier quotidiennement les lois de la physique.
Ici, le temps et l'espace sont revisités.
Voyez plutôt cette modeste démonstration qui va donner du fil à retordre à nos plus brillants scientifiques (à défaut d'inspirer nos architectes!). Pour ce faire, l'expérience du jour consiste à passer une matinée à bosser à la chambre, d'y faire ...son repas et de rentrer de cours le soir. Cuisson des lentilles : 1h, 5 aller-retour, 560 pas. Prendre une douche : 20 min à attendre l'eau chaude, 130 pas. Tours de clé : 40. Aller aux toilettes : gravir au moins 1 étage, nombre de pas non communiqué. Envoyer un mail : 45 min. La relativité a surement été découverte ici! =)
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Les chroniques du placard : Jeunesse.
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l'envie n'a plus les moyens. Hier soir, j'ai donc assisté en direct à une tentative de braquage du distributeur de capotes... Jeunesse libérée, jeunesse affamée, mais jeunesse désargentée!
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Les Chroniques du placard, : L' improbable .
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Des petits cailloux sortent de mon robinet... A quand les pépites d'or?
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Les chroniques du placards, nouvel épisode jeunesse :
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Désormais j'aurais donc un distributeur de capotes à 1€ juste devant ma porte! L'ironie du sort, vous dis je! XD
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Aaaah les chroniques du placard :
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je ne sais pas si je préfère celle où je me prend violemment la porte du couloir parce que je ferme la mienne, ou bien celle où je découvre qu'il n'y a qu'une plaque chauffante pour 40, ou celle où je découvre qu'en plus d'être sales mes voisins de sont machistes ou adore tout faire frire ou encore celle où à 11h du soir on tape au volet "pour que je file le code, steup!" ... Cité U ♥
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Je râle beaucoup et n'est pas fini de râler : je resterais finalement dans mon hall-fumoire-lieu-d'incitation-à-la-débauche-et-confessionale-en-cas-de-crise-dede-couple jusqu'en juillet. Cependant, je voudrais remercier le personnel de service, ceux qui ont les mains dans le cambouis et la javel pour leur efficacité et leur gentillesse! Si leur hiérarchie et certains autres au chaud dans leur bureau pouvait en prendre de la graine! A bon entendeur...merci!

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